Qu’est-ce que le scrapbooking ? Définition et origine

Avec 25 millions de personnes qui le pratiquent de l’autre côté de l’Atlantique, le scrapbooking constitue un des loisirs créatifs suscitant le plus d’engouement. Le point sur cette activité qui fait la part belle à l’esthétisme et l’expressivité !

Scrapbooking, késako ?

Les Québécois parlent parfois de créacollage ou de collimage pour désigner le scrapbooking. Ces francisations décrivent assez bien l’esprit de cette activité de création dont le point de départ est la photographie. C’est effectivement autour de clichés photos que le scrapeur – appellation officielle de la personne qui pratique le scrapbooking – va organiser son assemblage créatif. Son objectif : mettre lesdits clichés en perspective, en se laissant guider par un thème et en mixant des textures et des couleurs.

Il prélève ces dernières dans un répertoire de matériels dont certains proviennent de la récup’. Raison pour laquelle l’on retrouve le mot « scrap » – voulant dire chutes, restes, bouts – dans l’appellation d’origine, qui fait également référence à « book », puisque les réalisations sont consignées ensemble à la manière d’un livre. En tout, un scrapbook consiste en un ensemble à mi-chemin entre carnet de voyage, portfolio artistique et album. Le scrapbooking renvoyant à l’ensemble des techniques que l’on mobilise pour réaliser cette création.

Des techniques bien ficelées et résolument créatives

Si l’expressivité joue un grand rôle dans la réussite d’un scrapbook original, il existe différentes techniques que l’on retrouve chez tous les scrapeurs. Se familiariser avec ces rudiments constitue d’ailleurs un préalable à la pratique de cette activité, si l’on souhaite prendre goût à son côté artistique et affiner ses touches. Sur des pages faisant chacune 30 cm x 30 cm, l’on commence par définir un thème qui va servir de ligne directrice au choix des clichés se côtoyant sur le même support. Le découpage constitue la technique la plus sollicitée dans la mise en scène des photos. Les choix de forme sont variés et certains préfèrent recourir à un logiciel de découpe pour ne pas gâcher leurs clichés. Ce genre d’outil permet, d’ailleurs, d’imaginer des gabarits plus créatifs : contour d’un pays, soleil, plage…

D’autres recourent à la technique de la mosaïque, ou encore de l’emboîtement des photos pour plus d’effet dans la mise en scène. Celle-ci mobilise également de nombreuses techniques de texturisation comme le vieillissement du papier, le « Bargello », l’embossage, ou encore la décoloration des clichés à l’eau de Javel. Le RubberStamping, le « serendipity » qui fait la part belle aux chutes de papier pour embellir la page, ainsi que le pochage constituent d’autres méthodes largement utilisées dans les projets.

Mais d’où vient le scrapbooking ?

Le scrapbooking, sous sa forme moderne, débarque et se fait une notoriété en France au début des années 2000. Cependant, cette activité trouve des origines beaucoup plus lointaines. Le 15ème siècle lance les prémisses de ce loisir, actuellement suivi et pratiqué par des millions de personnes à travers le monde, avec l’illustration des œuvres littéraires. Le recours au collage de papier et à la peinture pour décorer les livres est retracé, à cette époque, à travers l’Europe, en Perse ou encore au Japon. Le premier scrapbook connu, venant supposément de la fin du 17ème siècle, serait d’origine allemande.

L’appellation de scrapbooking, elle, serait d’usage depuis le siècle des Lumières où l’activité faisait surtout fureur aux Etats-Unis. A la même époque, les Français s’adonnaient au même exercice en y faisant référence comme à l’artisanat du livre, à du collage ou du patchwork. Des événements promouvant l’activité enrichissent le siècle suivant : publication de la première revue spécialisée en Grande-Bretagne, parution de 2 livres fondateurs et surtout invention du daguerréotype, en 1839. Et en 1854, le dictionnaire Oxford intégrait officiellement le mot « scrapbook ».

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