Histoire du Monopoly : but du jeu et règles

Jeu de société parmi les plus prisés de part le monde, le Monopoly a marqué de nombreuses générations. Le jeu a traversé les pays, précédé d’une histoire qui dure depuis la grande crise 1929. Zoom sur les débuts et les soubresauts par lesquels est passé ce jeu, propre à tenir en haleine petits et grands.

Un jeu apparu dans un contexte de crise

Le créateur du Monopoly en imagine le concept alors que l’Amérique vit une des plus grandes crises économiques de son histoire. Supportant comme ses pairs les retombées dramatiques de cette épreuve, Charles Darrow se met à imaginer un jeu dans la perspective d’en tirer de l’argent, éventuellement et de passer le temps avec ses amis, surtout. Le jeu fait un clin d’œil à l’immobilier et à l’urbanisme, sans que l’on ne sache vraiment pourquoi son initiateur a pris ce parti. Dans sa version inaugurale, les éléments en jeu dans le Monopoly – qui représentent divers biens immobiliers – étaient déjà déployés sur un plateau mais les matériaux de fabrication utilisés pour l’ensemble étaient des plus anecdotiques.

Des bouts de bois ont servi à tailler les maisons, hôtels, etc. Une nappe de table en ciré a servi à délimiter l’aire du jeu, tandis que l’inventeur a fait jouer ses talents au dessin pour tracer les cartes des propriétés. Le jeu a assez vite acquis de la notoriété dans le voisinage de son créateur. De plus en plus de familles lui demandaient de leur en fabriquer. Naquît alors l’idée, chez Darrow, de recourir à un mode de production plus optimal. Les versions avec plateau imprimé ont fait leur apparition et de fil en aiguille, la boîte du jeu a intégré des circuits de vente plus formels, entre autres dans les rayons de magasins à Philadelphie.

L’épreuve du jeu

Comme l’on devait s’y attendre, la popularité du Monopoly allait toujours en croissant et son créateur devait envisager une stratégie pour en pérenniser la promotion. Il proposa son concept à un fabricant de jeux de plateau, contre paiement. Parker Brothers, l’enseigne qu’il approche, décline l’offre en argumentant moults petits défauts au Monopoly : manque de clarté, quant à l’objectif du jeu, difficulté des règles, trop longue durée des parties. L’inventeur de ce qui allait devenir un phénomène mondial prit le parti de continuer lui-même la production des unités. Ce, jusqu’au milieu des années 30 où, impressionné par la performance de ventes de l’article, le fabricant qui l’a éconduit revoie ses positions. Il en acquiert officiellement les droits et connut un grand succès de vente, avant que celle-ci ne décline, l’année d’après, contraignant la société à en arrêter la production en décembre 1936. Arrêt de courte durée puisque l’engouement pour le jeu a repris du poil de la bête, autorisant une diffusion à l’international. Depuis son arrivée en France, l’on a recensé des dizaines de millions d’unités vendues. En soulignant, par ailleurs, que le Monopoly affiche donc plus de 80 ans d’âge.

L’évolution du jeu de monopoly et de ses règles

Rappelez-vous, un des handicaps dont on a taxé le Monopoly avait à voir avec la complication de ses règles du jeu. Par ailleurs, c’est un peu ce qui a fait sa force au fil de ses décennies d’existence, rajoutant au suspens quant à l’issue de chaque partie commencée. Finesse et sens de la négociation sont au centre des dispositions que l’on doit avoir pour survivre à ce jeu. L’objectif : s’enrichir le plus possible en amassant terrains et bâtiments, par le truchement de placements malins et d’investissements raisonnés. En début de partie, les joueurs se voient affecter un montant équitable, à chacun de le faire fructifier au mieux. Hypothèque, vente, construction, concurrence, le jeu puise son côté palpitant des similarités retrouvées avec les pratiques agressives du secteur immobilier. Les boîtes commercialisées depuis 2O15 intègrent 5 nouvelles règles de jeu, que Hasbro a introduites après consultation des fans via les pages des réseaux sociaux. Actifs bloqués, Lancer chanceux ou encore Super départ boostent encore plus le déroulé de ce jeu, par ailleurs détenteur de nombreux records aussi surprenants les uns que les autres. Un plateau très particulier du jeu a, par exemple, été conçu en 1988 à San Francisco : il était en or 23 carats. Diamants, saphir et rubis sertissaient les pions.

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